La thérapie est un processus innovateur
au cours duquel le patient et le thérapeute se découvrent
et inventent constamment leur relation.
Laura Perls, co-fondatrice de la Gestalt-thérapie, Vivre à la frontière
Gestalt (forme) vient du verbe allemand « gestalten » signifiant « prendre forme, s’organiser, se révéler, configurer, se créer ».
La Gestalt-thérapie prend en considération toutes les dimensions de l’être : corporelles, sensorielles, émotionnelles, intellectuelles, spirituelles, sociales, … et envisage la personne comme un tout indissociable de son environnement. La personne n’est plus la seule « coupable/responsable » de ses difficultés et souffrances ; celles-ci sont interdépendantes et articulées aux interactions entre l’organisme et l’environnement dans lequel elle évolue. Le travail thérapeutique vise à mettre à jour, dans « l’ici et maintenant », notre façon d’interagir, en se concentrant plus sur le « comment » que sur le « pourquoi », afin que le « pour quoi », « l’ensuite »[1] puissent devenir créatifs.
Centrée sur notre manière d’être aujourd’hui présents au monde, la Gestalt-thérapie permet de prendre conscience des mécanismes répétitifs du passé, d’expérimenter de nouvelles pistes dans la libre construction de sens, la recherche et la réalisation de changements dans notre existence.
[1] On oublie souvent le « Next » de la célèbre maxime gestaltiste « Here, Now and Next » soit « Ici, Maintenant et Ensuite »
Mon accompagnement
Je m’appuie sur la phénoménologie. Le phénomène : ce qui se montre, apparaît entre nous à l’occasion de notre rencontre. Sensations, émotions, souvenirs, désirs, gestuelle, imaginaire… Nous explorons comment ils se dévoilent, se disent, s’éprouvent, se partagent, se comprennent.
Nous identifions les besoins, les blocages, les ressources,… pour mieux s’accueillir, apprivoiser les peurs, oser aller vers de la nouveauté avec plus de confiance et de bienveillance.
- Remettre du mouvement là où la souffrance nous a figés…
- Développer notre autonomie afin que nos choix de vie soient plus libres et responsables.
- S’essayer, ensemble, à vivre autrement les difficultés existentielles inhérentes à la condition humaine : la vulnérabilité, la responsabilité, l’identité, l’imperfection, la quête de sens, la solitude, la finitude…
- Se surprendre à la spontanéité créative, parfois grâce à des supports tels que le psychodrame, le mime, le dessin, la photographie…
En pratique
Les séances durent généralement 50 minutes. Elles se déroulent face à face dans un échange qui peut, dans certaines circonstances, avoir également lieu à distance par skype. Si nécessaire, je me déplace aussi à domicile dans un rayon de 20 km. Le tarif est ajustable à la situation personnelle. Il est établi d’un commun accord lors des premiers rendez-vous.
Formations et stages
C’est dans la rencontre avec l’autre que nous nous découvrons et nous transformons. S’engager dans la formation Développement des capacités comportementales et relationnelles, c’est s’immerger dans un microcosme de la vie en société et prendre conscience, ici et maintenant, de la façon dont nous interagissons en groupe. Infos sur [sarahca.com]
La psychothérapie gestaltiste est un processus anarchiste
en ce qu’elle ne vise pas à aider les gens à se conformer à des règles pré-établies à un système donné,
mais plutôt à s’adapter à leur propre potentiel créateur.
Laura Perls, Vivre à la frontière
Historique
Théorisée et mise en œuvre par Laura et Fritz Perls, Paul Goodman et Isadore From dans les années 50, la Gestalt-théraphie puise ses sources dans la psychanalyse, la philosophie phénoménologique et existentielle, la théorie de la forme (gestalt-théorie), les approches corporelles, expérientielles et holistiques.
Publié en 1951, Gestalt Therapy, Excitement and Growth in The Human Personnality est l’ouvrage fondateur qui constitue la base essentielle de la Gestalt-thérapie. Goodman et Perls y opèrent un tournant radical en sortant de l’analyse du sujet individuel et de sa « psyché » intérieure pour élaborer une théorie centrée sur l’interaction de l’organisme et de l’environnement.
Par la suite, Fritz Perls se désolidarise du groupe fondateur pour exercer au centre de développement du potentiel humain d’Esalen en Californie. Plus axé sur la pratique que sur la théorie, il y produit des démonstrations sous forme de pièces de travail souvent courtes et spectaculaires. Ce sont des techniques, principalement de décharge émotionnelle, que de nombreux praticiens intègreront dans leur pratique.
En France, ces différents courants vont s’exprimer à travers plusieurs instituts à partir des années 70-80. Par exemple l’EPG, (Ecole Parisienne de Gestalt) s’inspire plus de l’approche Perlsienne d’Esalen alors que l’IFGT (Institut Français de Gestalt-thérapie ) co-créé par Jean-Marie Delacroix et Jean-Marie Robine puis longtemps dirigé par ce dernier, se situe plus dans la continuité de L. Perls, P. Goodman et I. From. C’est J.M Robine qui développe en France la théorie du champ.